L’ère nouvelle où les voitures roulent sans chauffeur évolue à grands pas, d’ailleurs beaucoup plus rapidement qu’on l’imagine. Aptes à rouler aux USA, notamment au Nevada, en Floride, au Michigan et en Californie, les véhicules autonomes font désormais l’unanimité auprès des constructeurs automobiles. Objectif : les voir circuler sur les routes européennes d’ici quelques années. Focus sur ces voitures de demain.
Comment fonctionnent-elles ?
Les voitures autonomes sont des véhicules capables de rouler automatiquement et de manière autonome sur un trafic réel. Outre leur système de pilotage automatique, ces véhicules du futur ne requièrent pas d’infrastructure spécifique et peuvent circuler en toute autonomie au côté des autres automobilistes. Il s’agit généralement d’un véhicule standard doté de capteurs numériques installés sur le toit.
Si l’intervention d’un être humain n’est pas requise pour piloter la voiture, celle-ci exploite les nouvelles technologies de la robotique mobile pour rouler. Caméra, radar, radar à technologie laser (Lidar) et sonar permettent, en effet, d’émettre ou de réceptionner des données spécifiques. Ces dernières sont prises en charge et traitées par des logiciels divers. Exploitant des algorithmes d’intelligence artificielle, ces logiciels performants établissent une reconstitution 3D du trafic en considération de la chaussée, des obstacles et de la circulation. Une fois ces données fusionnées, étudiées et transmises au GPS, le système définit instantanément l’action à réaliser par les commandes du véhicule : éviter un obstacle, accélérer, freiner, rétrograder, etc.
Quels sont ses avantages ?
Une voiture sans chauffeur, c’est une ribambelle d’atouts non négligeables. Outre ses aspects fun et futuriste, la concrétisation de ce projet vise des objectifs de sécurité incontestés. Et pour cause, les systèmes informatisés s’avèrent plus fiables et plus réactifs face aux obstacles, limitant ainsi les risques d’accident. De plus, les véhicules autonomes sont conçus pour « communiquer » entre eux. Résultat : le trafic devient plus homogène, la circulation est améliorée et les embouteillages réduits. Étant donné que le pilotage devient automatique, le véhicule peut se garer seul et récupérer ses passagers sans encombrer les parkings à proximité du centre-ville. Les limites de vitesse peuvent être revues à la hausse et les restrictions liées à l’âge (bébé à bord) ou la santé des passagers ne sont plus pertinentes.
Outre les avantages sur la circulation, les impératifs liés à la conduite sont également minimisés. Il n’est plus nécessaire d’effectuer des trajets redondants comme récupérer ses courses chaque matin à l’épicerie du coin, passer chez le garagiste pour des réparations de base ou devoir rapporter la voiture au seul parking libre situé à 5 rues de chez soi. L’absence de chauffeur est aussi une aubaine pour les personnes dotées d’une limite physique, comme les handicapés et les aveugles. En effet, ils peuvent désormais circuler en toute liberté grâce aux véhicules autonomes. Sans oublier, bien entendu, les avantages énergétiques et écologiques engendrés par cette nouvelle technologie…
Quelles sont ses limites ?
Si la pollution ne pose plus (ou presque plus) de problème et si les panneaux de signalisation peuvent appartenir au passé (sauf peut-être ceux à destination des piétons), les voitures autonomes détiennent malheureusement des limites. La standardisation des véhicules autonomes peut notamment engendrer une augmentation du trafic, car tout le monde peut désormais avoir sa propre voiture. Autre risque à envisager : le piratage informatique. À cela s’ajoute la responsabilité juridique à encourir. En cas d’accident, qui devra payer les frais ? Est-ce le fabricant, l’occupant, le propriétaire ? Autant de questions qui demeurent pour l’instant sans réponses…